Peut-on vraiment réduire sa facture d’énergie avec un échangeur d’air?

27 octobre, 2025

Dans un contexte où les coûts énergétiques ne cessent d’augmenter, de nombreux propriétaires québécois cherchent des moyens efficaces pour réduire leur consommation d’énergie sans compromettre leur confort. Parmi les solutions disponibles, l’échangeur d’air est souvent mentionné comme un appareil pouvant améliorer la qualité de l’air intérieur tout en aidant à économiser sur la facture d’électricité. Mais est-ce réellement le cas? Regardons cela de plus près.

Qu’est-ce qu’un échangeur d’air?

Un échangeur d’air est un appareil de ventilation mécanique qui permet de renouveler l’air intérieur d’une maison tout en conservant la chaleur. Il extrait l’air vicié de l’intérieur (humidité, odeurs, polluants) et le remplace par de l’air frais provenant de l’extérieur. Ce processus se fait de façon contrôlée, sans ouvrir les fenêtres, et souvent à l’aide d’un système de récupération de chaleur (VRC – ventilation avec récupération de chaleur).

Il existe deux principaux types d’échangeurs d’air :

  • VRC (Ventilation à récupération de chaleur) : récupère la chaleur de l’air sortant pour réchauffer l’air entrant.
  • VRE (Ventilation à récupération d’énergie) : en plus de la chaleur, récupère l’humidité de l’air sortant, ce qui est particulièrement utile en hiver.

Quel est l’impact réel sur la facture d’énergie?

L’installation d’un échangeur d’air peut bel et bien contribuer à réduire les coûts de chauffage, mais cela dépend de plusieurs facteurs :

1. Isolation et étanchéité de la maison

Plus une maison est étanche, plus l’air intérieur a tendance à stagner. Cela peut provoquer une accumulation d’humidité et de polluants, forçant les occupants à aérer régulièrement… et donc à perdre de la chaleur. Un échangeur d’air permet de ventiler sans ouvrir les fenêtres, évitant ainsi les pertes thermiques inutiles.

2. Efficacité du système de récupération de chaleur

Un bon VRC peut récupérer jusqu’à 60 à 80 % de la chaleur de l’air expulsé, ce qui permet de préchauffer l’air entrant. Cela réduit la charge de travail du système de chauffage, surtout en hiver, où l’écart de température entre l’extérieur et l’intérieur est important.

3. Utilisation appropriée

Un échangeur mal entretenu ou mal calibré peut devenir énergivore. Il est important de le faire installer par un professionnel qualifié et d’en assurer l’entretien (nettoyage des filtres, vérification des conduits, etc.).

Autres bénéfices énergétiques indirects

En plus de l’économie directe sur la facture de chauffage, l’échangeur d’air contribue à :

  • Préserver les systèmes de chauffage : En équilibrant l’humidité, il évite la condensation excessive qui peut nuire à l’efficacité des plinthes électriques, thermopompes ou autres équipements.
  • Réduire les besoins en climatisation : Un bon échangeur permet de réguler la température intérieure même en été, en évacuant l’air chaud et en apportant de l’air plus frais durant la nuit.
  • Améliorer la qualité de l’air intérieur : Un air plus sain réduit les risques de moisissures, ce qui peut aussi éviter des réparations coûteuses à long terme.

Combien coûte un échangeur d’air au Québec?

Le prix d’un échangeur d’air résidentiel avec VRC varie généralement entre 2 000 $ et 4 000 $, installation comprise. Ce coût peut sembler élevé, mais il faut le considérer comme un investissement à long terme. L’économie sur les coûts énergétiques peut se faire sentir dès les premières saisons de chauffage, surtout dans une maison bien isolée.

Il existe aussi des programmes d’aide financière au Québec pour l’achat ou la mise à niveau d’un échangeur d’air, notamment par l’intermédiaire de Transition énergétique Québec ou des subventions municipales.

Est-ce une bonne idée pour tous les types de propriétés?

L’efficacité d’un échangeur d’air dépend aussi du type de propriété :

  • Maisons neuves : La plupart des nouvelles constructions au Québec sont équipées d’un échangeur d’air, car les normes de construction exigent une ventilation mécanique contrôlée dans les bâtiments étanches.
  • Maisons plus anciennes : Dans les maisons construites avant les années 1980, l’installation d’un échangeur d’air peut nécessiter des travaux supplémentaires, surtout si l’isolation ou l’étanchéité a été améliorée.
  • Condos : L’installation dépend souvent de la structure de l’immeuble et des règlements de copropriété, mais plusieurs nouveaux immeubles en sont équipés dès la construction.

En conclusion : est-ce que ça vaut la peine?

Oui, dans bien des cas, l’échangeur d’air peut réellement contribuer à réduire votre facture d’énergie, surtout si vous habitez une maison bien isolée et que vous utilisez un modèle performant avec récupération de chaleur. Au-delà des économies, il améliore aussi le confort et la santé des occupants, ce qui est loin d’être négligeable.

Bien entendu, chaque situation est unique. Avant d’investir, il peut être judicieux de consulter un professionnel en ventilation ou un courtier immobilier qui connaît bien les spécificités techniques des habitations québécoises.


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